Mekong

 

Une barque passe...

 

Puis rien... le vide.

 

Une pluie de particules traverse le bol osseux de son crâne.

 

Atteindre le PUR, dans la seconde immobile.

 

Le sable s'effondre doucement... un son feutré de toujours.

 

 

Le Mékong argenté glisse avec lenteur en méandres spacieux.

 

L'oeuvre seulement imaginée disparaîtra dans la pourriture.

 

Son enfance s'éloigne.

 

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Traverser la vie comme un bolide météore ou accepter d'être simplement sidéré.

 

Le rire des baigneurs explose sur l'autre rive là-bas.

 

Un à un les fanaux vacillent.

 

Le soir est doux.

 

© Gérard Edsme